Etre enfant à Rome

Voir l'animation flash : Une enfance idéale

 

Bien que le pater familias ait eu le droit de vie et de mort sur ses enfants comme sur sa femme, les petits Romains, et singulièrement les garçons, étaient tendrement aimés.

On protégeait leur vie par des amulettes : la bulla, dont ce bronze donne un bel exemple...

   
 ... ou encore les crepundia, comme on le voit sur ce relief de l'Ara pacis.

   
Les dieux eux-mêmes sont parfois représentés dans leur enfance, comme ici Hercule...

   
 ... ou bien encore ce petit compagnon de Pan chevauchant une chèvre.

 
   

Des sarcophages ornés de putti, de petits Amours, à travers lesquels les artistes évoquent la vie quotidienne des petits défunts, témoignent d'une réelle affection des parents pour leurs enfants.

Ces tombeaux, dans lesquels on a dévouvert de nombreux jouets, sont aussi des documents de première importance sur les jeux des petits Romains.

   
 Les jeux de balle, comme aujourd'hui, constituent l'un des passe-temps favoris des enfants, qu'ils soient filles ou garçons. Un des sarcophages conservés au Louvre montre des petits garçons jouant avec quatre balles selon les règles données par Ovide dans Le Noyer.

   
 Sur le même sarcophage, trois petites filles jouent à la balle, la lançant en l'air et la rattrapant d'un geste élégant.

   

Chaque année, les enfants romains recevaient des cadeaux à l'occasion des Saturnales, comme les enfants d'aujourd'hui à Noël.

Le jouet le plus convoité des petits garçons était sans doute le char tiré par un mouton.

   
 Mieux encore, voilà un char tiré par deux moutons... Il va de soi que seules les familles riches pouvaient offrir de telles merveilles à leurs fils.

   
 Mais les enfants pouvaient aussi se passer de ces jouets luxueux, comme en témoignent, sur le même sarcophage, ces deux garçonnets dénichant des oiseaux...

   
 Les petits garçons aimaient aussi la lutte et la compétition sportive. Ils aimaient tout particulièrement imiter les athlètes qu'ils admiraient au cirque. Ils se forgeaient ainsi un caractère de vainqueur, alliant vertus morales et aptitudes physiques.

   
 Les petites filles sont beaucoup moins souvent représentées sur les tombeaux que les petits garçons, signe que, sans doute, elles comptaient moins dans l'affection de leurs parents que leurs frères... On sait en tout cas qu'elles jouaient à la poupée comme en témoignent les jouets qu'on a retrouvés dans leurs tombes.

   
 Les dés, les damiers, les dominos et les osselets figurent également dans la panoplie des jeux romains.

   
 Les enfants romains ne passaient pas tout leur temps à jouer ; il allaient aussi à l'école où ils devaient subir la férule du maître dont ils n'hésitaient pas, semble-t-il, à se moquer...