Les chasses ou venationes faisaient partie intégrante des spectacles offerts par les magistrats sous la République. Elles tirent leur origine de rituels religieux cruels où intervenaient déjà des animaux. Après des exhibitions de curiosités exotiques, la première vraie chasse romaine en amphithéâtre, où l'on massacra lions et panthères, eut lieu en -186.

On produisit, en -169, dans la même chasse, quarante ours, quarante éléphants et soixante africanae, c'est-à-dire des lions, des panthères et des autruches. On alla jusqu'à massacrer en deux journées, pour inaugurer le théâtre de Pompée en -55, quatre cent dix panthères, des lions , un loup-cervier gaulois, un rhinocéros, des singes d'Ethiopie. On tua en -11, lors de l'inauguration du théâtre de Marcellus, six cents africanae.

Un classique de ces venationes était les combats d'éléphants contre des taureaux, mais beaucoup d'autres animaux de toutes sortes étaient massacrés pendant ces chasses : ours, lions, sangliers, aurochs, crocodiles, hipopotames, cerfs, bouquetins, chevreuils ... Tous ces animaux coûtaient des sommes astronomiques.

Un certain Néron trouva de nouvelles variètés zoologiques à exhiber et à abattre comme des bisons d'Europe centrale, des zébus, des phacochères, des rennes et des élans de Laponie et même des phoques et des morses de la mer Baltique...

Les spectacles de chasses, sanglants et dangereux, étaient gratuits et appréciés de tous.

Les bestiaires étaient des gladiateurs qui combattaient dans l'arène contre des bêtes. Ils s'affrontaient à des espèces très diverses : lions, ours, tigres, autruches, éléphants, taureaux. Ils portaient habituellement une tunique de cuir, un fouet, un poignard et une cape de couleur qui devait exciter les bêtes. Ceux qui exerçaient ce métier avaient moins de chance de mourir que s'ils combattaient contre des hommes mais ils recevaient régulièrement des coups de griffes et de crocs. Toutefois le bestiaire pouvait être dévoré vif par un taureau ou piétiné par un bison...