La nymphe Callisto

 


Paul Bril
Diane découvrant la grossesse de Callisto

vers 1615

À partir de la fin du XVIe siècle, l'argument mythologique est fréquemment utilisé pour élever la nature vers l'idéal classique. Le flamand Paul Bril apparaît comme l'un des initiateurs du procédé consistant à ennoblir la représentation d'un site, imaginaire le plus souvent, avec un épisode tiré de la vie des dieux de l'Antiquité, quitte à n'accorder à celui-ci qu'une importance marginale. De fait, la scène de la révélation de la grossesse de Callisto n'occupe ici que la partie inférieure de la peinture : la nymphe n'a pu résister à l'attrait de Jupiter, métamorphosé auprès d'elle sous les traits de Diane, dont Callisto est la suivante. Plus haut se déploie un arrangement d'eau, de bois et de montagne d'un pittoresque aussi charmant qu'improbable : premier sujet de ce tableau, le paysage y revêt une importance plus grande encore si l'on considère que les figures ne furent ajoutées qu'après coup, par une main étrangère.   [louvre.edu], texte de Claire Barbillon

CALLISTO, nymphe chasseresse, compagne de Diane, fut aimée de Jupiter qui s'unit à elle en prenant la forme de la déesse. Diane découvrit que la nymphe était enceinte alors qu'elle se baignait dans une source avec ses compagnes. De colère, elle la changea en ourse (d'autres versions attribuent cette transformation tantôt à Junon tantôt à Jupiter lui-même qui la plaça au ciel où elle forma la constellation de la Grande-Ourse ou du Chariot).

Joly Hélène