
Héraclès combattant
Géryon
Peintre du groupe
E (attribué à) vers 550-540 av. J.-C. Amphore à
figures noires provenant d'Italie.
h. : 50 cm ©[louvre.edu]
photo |
Cette amphore attique à
figures noires représente le combat dHéraclès
contre le triple
Géryon. Le héros étroitement enveloppé
de la peau de lion, sa propre tête émergeant de
celle de la bête, brandit sa massue. Face à lui,
le monstre imposant occupe les deux tiers du tableau. Il se compose
de trois troncs et trois têtes, avec deux jambes seulement,
figurés
sous laspect de guerriers grecs armés de casques
à hauts cimiers, de cnémides et de grands boucliers
ronds ornés dun aigle et dun trépied.
Les deux corps au second plan semblent déjà blessés :
leurs cimiers sinclinent fortement. Entre les adversaires,
le berger Eurytion est tombé accroupi à terre ;
il tient une pierre dans la main droite. Le peintre a choisi
dopposer la figure brutale dun Héraclès,
identifié au lion dont il porte la peau, à celle
de Géryon anobli par léquipement du guerrier
grec. La force du monstre ainsi symboliséeconsacre lexploit
du héros. ©[louvre.edu],
texte de Irène Aghion |
Géryon, fils de Chrysaor
et de Callirhoé, avait trois corps et passait pour le
plus fort des
hommes. Retiré aux confins du monde alors connu, du côté
de l'Occident, il règnait sur
l'Erythrie, contrée d'Espagne, voisine de l'Océan.
Sa seule société consistait en un troupeau de boeufs
rouges, féroces, gardés par un molosse à
deux têtes et un dragon à sept gueules.
Il s'agissait, pour Hercule, de s'emparer des boeufs et de les
joindre aux trophées
qu'il avait déjà ramenés à Mycènes.
Lorsqu'il arriva en Erythrie, les aboiements du chien à
deux têtes lui signalèrent l'emplacement des boeufs
cherchés. Deux coups de massue, un par tête, mirent
le chien hors de cause. Plus craintif ou plus prudent, le dragon
observa les distances. Sept flèches fendirent l'espace
et l'abattirent. L'énorme Géryon accourut, alourdi
par sa triple corpulence, et s'affaissa sous le poids de l'invincible
Hercule. Restèrent les boeufs. Le vainqueur leur réserva,
à travers de nombreux pays, un long et beau voyage qui
se termina à Mycènes. |
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