'oublions pas toutefois que notre diable de Renart avait plus d'un tour dans son sac. Au moment où il vit le rat Pelé, lui aussi torturé par la faim, il s'approcha doucement et lui dit :
" Que fais-tu là de si bon matin ?
- Je suis à la recherche de nourriture, répliqua le rat.
- Si tu veux, je peux t'aider car je sais où m'en procurer, mais il faut que toi, qui es si petit et si habile, tu te glisses dans un terrier que j'ai découvert à l'orée du bois.
- Mmm…, oui mais ensuite on se partage le butin, demanda Pelé. Il était un peu réticent devant cette étrange proposition mais, aveuglé par la faim, il était prêt à faire confiance à Renart.
- Réfléchis, ajouta notre maître es ruses : sans moi, tu ne trouveras jamais le terrier et tu es bien trop petit pour tuer les lapereaux tout seul. Avec moi, tu ne risques rien, je serai là pour monter la garde ! Sans moi tu n'as aucune chance, et de mon côté j'ai terriblement besoin de toi. Faisons un marché. C'est toi qui garderas les trois quarts du butin, c'est justice ! Pas vrai ? Allons assez discuté, suis moi !"

lors, ils se dirigèrent ensemble vers le terrier mais, durant le trajet, notre maraudeur mijotait déjà une autre ruse pour avoir les petits et le rat. Pelé, lui, partit bien tranquille, inconscient de ce qui l'attendait. Pris de vitesse il n'a pas eu le temps de réfléchir, le pauvre ! Le rouquin avait l'esprit plus vif !