ne fois
arrivé au terrier, Renart se pencha et entendit les petits
cris des lapins, ce qui lui mit l'eau à la bouche! Il
proposa son plan :
" Bon alors voici ta mission, tu dois rentrer dans ce terrier
puis faire sortir les jeunes un par un.
- D'accord, répondit le rat, mais fais vite pour les tuer
car je meurs de faim."
déboulé des lapereaux
fut rapide et impressionnant. Le fourbe était posté
à un passage "obligé" et n'avait plus
qu'à assommer ses victimes. Il hésita un instant
: dévorerait-il les lapins vivants ou les ramenerait-il
à Hermeline, sa femme et à ses trois fils ? Eux
aussi n'avaient mangé que des insectes et des escargots
ces derniers jours, et un tel festin ne serait pas un luxe !
Un à un, il leur brisa le cou et se contenta de dévorer
un lapereau.
"
C'est bon, cria le rat, ils sont maintenant tous sortis, mon
estomac crie famine ; fais donc le partage, j'arrive. Il est
vrai que seul tu n'y serais jamais arrivé, les trois quarts
de ce festin me reviennent de droit et
"
e pauvre inconscient
n'avait pas fini sa phrase que maître goupil, frissonnant
de rage, le saisit à la gorge. Il repartit ensuite vers
sa tanière, fier du bon tour qu'il venait de jouer à
san cher ami Pelé et l'estomac enfin rassasié.
Hermeline et les renardeaux seraient comblés !
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