Le jugement de Pâris

 

 

Girolamo di Benvenuto
Le Jugement de Pâris

 

Au cours des noces de Thétis et de Pélée, Jupiter invite Pâris à désigner la plus belle entre Vénus, Minerve et Junon. L'épisode peut sembler impropre à décorer, comme ici, une table d'accouchée, tant le jugement rendu par le prince troyen exalte le plaisir sensuel contre la fertilité. En effet, Pâris préfère à la sage et vierge Minerve, comme à la puissante Junon, déesse des accouchées, Vénus, qui lui a promis la main d'Hélène, femme de Ménélas de Sparte, s'il la choisissait au terme du concours : de l'union, aucun enfant ne naîtra, mais aura lieu la sanglante guerre de Troie. On notera toutefois que la pomme se trouve encore dans la main du mortel, et que les rivales demeurent ornées de leurs charmes complémentaires : le ventre de Vénus, au centre de la composition, exprime l'intacte croyance dans une beauté féconde. [louvre.edu], texte de Claire Barbillon

 

Chacune des déesses promit à Pâris une récompense : Héra la domination de l'Asie, Athéna la gloire des guerriers, et Aphrodite la plus belle des femmes, Hélène, épouse de Ménélas, roi de Sparte. Pâris trancha en faveur d'Aphrodite, s'attirant ainsi la haine des deux autres déesses.

Kévin, Louis